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Photo du rédacteurAxl Meu

ITW - Harun

Avec son nouvel album, Reboot, l'ex-Trepalium, Harun Demiraslan a décidé de tout remettre à plat et de se lancer quelques nouveaux défis : à savoir développer une musique à la fois organique, plus accessible et surtout, chanter !

Propos de Harun Demiraslan (tous les intruments) recueillis par Axl Meu

 

Salut Harun, comment en es-tu arrivé à lancer ce projet ? 

Ce projet est arrivé avant que je ne décide d’arrêter Trepalium. Nous avons arrêté Trepalium en janvier 2024. Quant à Step In Fluid, c’était en « stand-by ». J’ai donc décidé de prioriser le projet que j’ai lancé il y a deux ans, Harun. Après, ce n’est pas une suite logique de mes projets. 


Quand on écoute Harun et ce deuxième album solo, Reboot, on te découvre sous un autre angle. Après le Death Metal de Trepalium, tu nous offres de la Cold Wave…

Quand j’ai monté Trepalium, c’était du Death Metal autant influencé par Napalm Death, Cryptopsy, Cannibal Corpse que Gojira… À l’époque, j’étais vraiment un metalhead lambda ! J’ai fait évoluer Trepalium en fonction de mon évolution en tant que musicien. Plus j’apprenais, plus je faisais évoluer mes sonorités. Je voulais tout de même de Trepalium reste du Death Metal. Au bout de dix ans, j’ai lancé Step In Fluid pour assouvir cette volonté de faire autre chose. À l’époque, j’écoutais déjà de la Pop, de la Variété, de la New Wave et Cold Wave : Joy Division, Tears For Fears, Depeche Mode… Ça fait partie de mon univers. 

Là, n’ayant plus de projets musicaux actifs, j’en ai profité pour faire un « reboot », tout remettre à zéro et exploiter d’autres idées que je n’aurais jamais exploitées avec d’autres groupes, notamment les éléments un peu « grunge » à la Alice In Chains, Pearl Jam, Soundgarden et Nirvana. À côté, comme je te disais, la scène New Wave américaine faisait aussi partie de mon background. J’en ai profité pour faire le pont entre la scène britannique et américaine. 


Reboot, ton deuxième album solo, est le premier sur lequel tu chantes. Un commentaire à ce sujet ? Ton timbre de voix correspond bien avec le style dans lequel tu évolues…

Oui, voilà. Quand tu bosses sur un projet, tu es amené à faire des constats. Quand j’ai commencé à travailler sur le premier morceau, j’ai décidé de faire des essais de chant. Dès le lendemain, j’ai envoyé la première démo avec ma voix, et mon producteur m’a encouragé à continuer dans cette voie. Finalement, j’ai directement pris confiance en moi et ai décidé de chanter sur tous les morceaux. Ça s’est vraiment passé de manière totalement inattendue, un peu comme ça. 


C’est la première fois que tu écrivais des paroles ? 

Pas la première fois, non. J’avais déjà écrit des paroles sur la toute première démo de Trepalium et aussi pour la toute première composition de Trepalium qui s’est retrouvée sur notre premier album, Through the Absurd. À part ça, nous avions un chanteur qui s’occupait des paroles dans Trepalium et, étant donné que Step In Fluid était un projet instrumental, je n’avais pas été amené à écrire tant de paroles que ça au cours de ma carrière. C’était une première expérience, finalement. 


"N’ayant plus de projets musicaux actifs, j’en ai profité pour faire un « reboot », tout remettre à zéro et exploiter d’autres idées que je n’aurais jamais exploitées avec d’autres groupes"


Comment t’y es-tu pris pour écrire ces paroles ? 

J’aborde des choses que j’ai vécues ces deux dernières années. J’ai décidé de parler de ce que je ressens. J’ai commencé à prendre mon portable... Dès que j’avais une idée de phrase, je la notais. J’écoutais également les groupes que j’aime pour m’inspirer… Alice in Chains, Pantera… En parallèle, j’ai essayé de puiser dans ce que j’ai pu ressentir. J’y suis allé à talon, mais finalement, tout est allé très vite quand j’ai composé le premier morceau. Concernant les mélodies vocales, je l’ai abordée très simplement : je conçois la voix comme un instrument, comme si je faisais des solos. Sauf que cette fois-ci, tu es plus dans la recherche de l’effet. Finalement, je n’ai pas eu la sensation d’être sur un terrain inconnu. 


L’album se termine sur la reprise de « Shout » de Tears For Fears. Pourquoi ce choix ? 

Cette reprise n’était pas prévue. J’avais huit morceaux, de quoi faire un album « cool », pas trop long. Je l’ai envoyé chez Fabien, mon ingénieur-son, et assez satisfait de moi. J’étais avec ma femme dans le salon et puis le morceau « Shout » de Tears For Fears passe. Ma femme me fait alors remarquer que j’ai plus ou moins le même timbre de voix que le chanteur… Ça m’avait aussi interpellé ! D’où l’idée de travailler sur ce morceau et d’en proposer une reprise. Finalement, je contacte mon ingénieur-son pour le prévenir que j’allais travailler sur une reprise de « Shout ». Deux jours après, je le lui avais déjà envoyée pour qu’elle figure sur le nouvel album ! Pour cette reprise, j’ai décidé de raccourcir la fin et le pont du milieu : rendre ça un peu concis et un peu plus « groovy » ! L’idée était d’en faire une « vraie » reprise ! Ce n’était pas vraiment prévu ! 


Reboot sort de manière totalement indépendante. Pourquoi ? Tu n’as pas été approché par certains labels ? 

Tout a été choisi, même par défaut. Je voulais me laisser le temps de trouver un label… Je connais bien le milieu et les copains sont aussi là pour me conseiller. Guillaume Bernard de Klonosphere m’avait proposé de fixer une date pour la sortie. De mon côté, j’avais cherché à signer sur un label un peu plus conséquent. Et finalement, ça a fait capoter ma seule opportunité de le sortir via Klonosphere. Je me suis retrouvé sans label et donc, j’ai décidé d’aller au bout de ma logique, c’est-à-dire, faire tout tout seul. J’ai les moyens : il me fallait une bonne attachée presse. A l’ancienne, D.I.Y., j’ai décidé de sortir via ma propre structure, Les Airs à vif


Des concerts sont prévus ? 

Je joue le 15 novembre à Poitiers ! J’assure ma release-party avec la S.M.A.C. de Poitiers. La semaine dernière, on m’a également validé une date à Nantes, avec LizZard. J’attends de voir la suite maintenant. Je n’ai pas de tourneur pour ce projet : bienvenue en 2024 : tu te débrouilles et tu fais tout tout seul, même si j’ai mon éditeur et Angie qui m’aident pas mal pour la communication ! 

 

Harun, c'est :

Harun : tous les instruments


Discographie :

In Motion (2022)

Reboot (2024)



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