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Photo du rédacteurAxl Meu

ITW - Midnight

Dernière mise à jour : 5 mars

Jamie Boulder, plus connu sous le nom d’Athenar, est un boulimique de la musique et un porte-parole "moderne" de l’esthétique Thrash / Black’n’Roll, qu’il défend avec son projet Midnight, que l’on retrouvera le 14 avril prochain au De Kreun (Courtrai, Belgique) en compagnie de Cyclone et de Final Command. À l’occasion de la sortie de Hellish Expectations, le sixième opus du groupe, nous avons contacté le musicien.

Propos d’Athenar (tous les instruments) recueillis par Axl Meu

 

Il y a deux ans, quand nous avions parlé de l’album Let There Be Witchery, tu m’avais expliqué que tu avais déjà deux autres albums de prêts. Tu parlais de Hellish Expectations ?

Ouais. Je l’ai enregistré en 2020, peu après l’enregistrement de Let There Be Witchery. L’album a déjà quatre ans. 


Pourquoi ne l'as-tu pas sorti avant ? 

Je dois juste respecter un planning en fait. Rebirth By Blasphemy est sorti en 2020, Let There Be Witchery en 2022, et celui-ci, en 2024. Ça fait un album tous les deux ans. Dès que j’ai un morceau, je l’enregistre immédiatement de sorte à garder cette forme de spontanéité. Si je le voulais, je pourrais sortir single après single, mais ça ne m’intéresse pas. Je préfère sortir des albums. 



Tu composes donc de la musique de la musique sans arrêt... 

J’ai pas mal de temps libre. Je joue et puis, par moments, une idée survient de nulle part. Je m’assoie et dès que les idées arrivent, je m’en empare. C'est aussi simple que cela. 


La musique de Midnight est jouée par un trio sur scène. Mais, combien de pistes y a-t-il sur un seul morceau ? 

Bien sûr, sur un album, il y a deux guitares. Pour les jouer sur scène, ça ne me dérange pas d’adapter certaines parties. C’est OK pour moi. Led Zeppelin, Jimi Hendrix… Tous ces artistes ne jouaient pas exactement la même chose sur album et sur scène. Après, loin de moi l’idée de me comparer à Jimi Hendrix et à Led Zeppelin, mais ils se retrouvaient tous. 


Que faut-il savoir au sujet d'Hellish Expectations ? Ça sonne toujours comme du Midnight, mais je dirais que les premiers morceaux de l’opus sont un peu plus lourds… 

Cet album est une réaction directe à Let There Be Witchery. Je voulais que ces morceaux soient les plus simples possibles, les rendre encore plus simples. C’est un album relativement court : 26 minutes pour 10 morceaux. Je voulais un album que l’on puisse écouter en boucle.


L’album dure donc 26 minutes. Midnight n’est pas un groupe de Grindcore, mais dans l’idée, on n’est pas très loin ! (Sourire) Tu veux rester le plus efficace possible. Ce n’est pas trop difficile de te renouveler au bout de six albums ? Comment parviens-tu à rester toi-même ? 

Je m’écoute tout simplement. Je suis mon instinct. C’est aussi simple que cela. Je ne vais pas juste "changer pour changer". C’est un peu comme si on forçait quelqu’un de troquer son jean pour une robe. Pourquoi devrais-je porter une robe alors que je suis bien en jean. Tu vois ce que je veux dire ? Si je suis bien comme ça, pourquoi changerais-je ? Certes, certaines personnes disent qu’il faille sortir de sa zone de confort pour faire de l’Art. Ce n’est pas vraiment de cette manière que je vois les choses : pour moi, je préfère proposer une musique qui me ressemble. Je ne suis pas comme David Bowie qui était du genre à changer de style à chaque album. C’est une question de personnalité : je ne suis pas du genre à me réinventer moi-même. Comme tu dis, il y a un peu de changement sur cet opus, mais c’est vraiment subtil. Il y a aura toujours un peu de changement…


Est-ce que tu as d’autres albums prévus pour la suite ? 

Oui, en fait, c’est amusant, car j’en ai déjà trois autres d’enregistrés et de prêts. Comme ça, si je viens à mourir un jour, j’aurai encore de quoi satisfaire les fans pour les six prochaines années. (Sourire) 


Les membres de Midnight se produisent cagoulés sur scène. Pourquoi ? 

Parce que je me trouve trop beau. Je ne veux pas être approché par les gros producteurs d’Hollywood. Je ne veux pas devenir acteur (Rires). En fait, pour être plus sérieux, je trouve que cet accoutrement sied bien au style que nous jouons : il est simple et efficace. Avoir le son et le look qui va avec, c’est toujours mieux que de n'avoir que « le look » ou que le « son ». 


Midnight est un groupe assez « trve » dans ses idées, assez underground encore. Que penses-tu de la scène Black / Thrash américaine ? Personnellement, j’adore Devil’s Master ! 

Bien sûr, je préfère les vieux groupes. Il y aura toujours une scène underground et l’arrivée d’Internet a rendu son contenu plus accessible. C’est plus facile aujourd’hui, mais cette musique n’est pas pour tout le monde, et c’est bien ça. Il y aura toujours une scène underground. Pour ce qui est de la musique et des groupes en eux-mêmes, je trouve l’ensemble intéressant, mais pas si excitant que ça. Après, tu cites Devil’s Master, un groupe vraiment chouette. Cependant, mes goûts n'ont pas changé : mes groupes préférés sont ceux que j'écoutais déjà quand j'étais gamin. Ce sera toujours comme ça. Je ressens toujours la même chose quand j’écoute la première démo d’Autopsy qu’ils ont sortie en 1987. 



"Si je viens à mourir un jour, j’aurai encore de quoi satisfaire les fans pour les six prochaines années."

 

Midnight, c’est : 

Jamie Boulder (Athenar) : tous les instruments


Discographie : 

Satanic Royalty (2011)

No Mercy For Mayhem (2014)

Sweet Death and Ecstasy (2017)

Rebirth By Blasphemy (2020)

Let There Be Witchery (2022)

Hellish Expectations (2024)






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