Le mercredi 21 février, la rédaction a pris rendez-vous à Courtrai au DVG pour renouer avec ses premiers amours : le Hard Rock, fidèlement représenté par Girlschool et Alcatrazz, actuellement en tournée commune. Ce petit rencard, c’était également l’occasion pour la rédaction de fouler le nouveau club courtraisien depuis le déménagement du De Verlichte Geest, autrefois situé à Roulers. Voici ce que nous avons retenu de notre soirée.
Par Axl Meu / Crédit photos : Moris DC (retrouvez d'autres photos sur nos comptes Facebook et Instagram)
Que de péripéties pour arriver à destination : la pluie, les bouchons du côté de Lille, les routes inondées, et finalement, une salle finalement bien planquée quelque part dans le sud de Courtrai. Finalement, nous nous retrouvons dans une sorte de club, bien caché, où jamais l’on n’aurait juré que des concerts puissent être organisés !
Pour commencer la soirée, nous avons droit à KingCrow : formation que l’on connaît plutôt bien, car formée par deux ex-Nightmare, David (batterie) et Jo Amore (chant). Aujourd’hui, le groupe a deux albums à défendre : A Perfect World (2019) et Wake Up Call (2022) et - toujours - le groupe vante les mérites d’une musique sans artifice qui renoue avec les origines du Heavy Metal. C’est vachement classique, mais ça sonne bien ! On se laisse vite emporter par les duels de soli, mais surtout par la bonne humeur communicative de Jo, visiblement heureux d’être là et particulièrement en voix. D’ailleurs, son coffre nous rappelle régulièrement celui d’un certain Ronnie James Dio, impression confirmée quand ont sonné les premiers accords du classique « Holy Diver »... !
On se faisait une joie de voir Alcatrazz. Du moins, ce qu’il en reste. Graham Bonnet n’est même plus là. Le nom du groupe est même disputé actuellement. Enfin bref, des histoires de groupe dont les fans se passeraient bien aujourd’hui. D’ailleurs, du line-up « classique », il ne reste plus que Jimmy Waldo aux claviers, certes, bien épaulé. Joe Stump est à la guitare depuis 2019 et, surtout, Doogie White (ex-Rainbow, ex-Yngwie Malmsteen, ex-Michael Schenker's Temple of Rock...) est au chant depuis 2020. Disons-le clairement, nous ressortons avec un avis quelque peu mitigé du concert. Le son n’était pas tout à fait à la hauteur de l’événement, surtout quand on connaît le pedigree des musiciens. Ça saturait pas mal, le clavier était inaudible pendant tout le concert et les musiciens n’ont pas été très tendres avec les bénévoles de la salle. Doogie White s’en est même méchamment pris à la régie lumière en menaçant d’arrêter le concert : un membre du groupe est épileptique et les lumières ne conviennent pas ("Je vous ai demandé des lumières rouges. Ça ne marche pas. J'essaie de faire mon travail correctement, faites le vôtre également").
Après cette petite déconvenue, le concert reprend. Les Américains font l’impasse sur une partie de leurs classiques, font la promotion de leurs derniers opus et reprennent quelques morceaux de Rainbow (notamment « Wolf to the Moon » et « Temple of the King », entrecoupé d’un clin d’œil à Whitesnake, « Ain’t no Love in The Heart of the City »). D’ailleurs, le chanteur - véritablement en voix ce soir - s’est servi de ce morceau pour rendre hommage à ses amis disparus, d’une manière un peu poussive. Seul vrai point positif, la superbe performance de Joe Stump qui, lui, a vraiment ébloui tous les guitaristes en herbe de la salle. Dommage que tout ne se soit pas passé comme prévu et que le chanteur ait renvoyé une image des moins sympathiques…
Au show ampoulé d’Alcatrazz, nous passons du côté « simple » de la force avec Girlschool qui passe par le public pour se rendre sur scène. Là aussi, le début du concert est marqué par quelques problèmes de son. Les Britanniques entrent sur scène et jouent sans se rendre compte qu’un autre morceau passe en fond sonore. Merci pour la bouillie sonore ! Cependant, une fois le problème réglé, le concert s’avère intense et surtout digne pour des musiciennes qui ont bourlingué sur les routes plus de 40 ans ! Quelques classiques sont au rendez-vous (« Demolition Boys », « C’mon Let’s Go », « Hit and Run ») et quelques morceaux de leur nouvel opus, WTFortyfive? (« It Is What It Is », « Up to no Good »), l'occasion pour nous de nous mettre à jour. Bien sûr, la précision n’est pas toujours de mise, mais la frappe y est : c’est assez pour nous faire passer un bon moment qui finira sur plusieurs classiques : « Run With The Devil », une reprise bienvenue de Motörhead (« Bomber ») et « Emergency », témoin de l'âge d'or du Hard Rock. Authentique, Girlschool nous a fait passer un vrai bon moment. Merci Mesdames !