LIVE-REPORT - Devils Rock for Angel (Zillebeke - Belgique)

Comme chaque année nous avons rendez-vous à Zillebeke en Belgique pour la dixième édition du Devils Rock For An Angel. Il est important de rappeler que le festival reverse ses bénéfices à des associations caritatives locales. Cette année encore les organisateurs ont réuni une affiche variée. Nous avons suivi la journée du samedi 20 Septembre.

Par Franck Lasselle / Photos : Moris DC (plus de photos à retrouver sur les réseaux sociaux)

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La journée débute avec At The Front. Son thrash est percutant et remue un public déjà bien présent. On retrouve un son proche de Machine Head ou Soulfly avec des mélodies qui ressortent. Le ton galopant des titres est efficace en forme de tarte thrash. Il se dégage aussi un esprit plus groovy lourd et gras dans une idée thrash moderne. Dans le final la reprise de "Roots Bloody Roots" de Sepultura a remué la foule. At The Front a montré une bonne maîtrise et a lancé la journée idéalement.

Avec Catalyst le ton est au death mélodique. Les belges démarrent en mode rentre dedans Le ton évoque Soilwork ou Dark Tranquillity avec un growl efficace. Les soli sont taillés dans le meilleur genre et le chant clair se fait une belle place. La foule apprécie l’énergie dégagée qui évoque le meilleur de At The Gates ou The Haunted. La puissance dégagée colle au mur tandis que les soli techniques et mélodiques amènent un côté accrocheur. Catalyst a proposé un concert efficace en forme de claque death mélodique. 

Cathubodua nous emmène en terre folk et symphonique. Dès l’intro pleine d’emphase la formation belge embarque le public dans son univers. Sara dégagé une puissance certaine au chant et la musique rappelle le meilleur de Epica ou de After Forever. Sur "My Way To Glory" le violon amène un charme folk dansant se mariant à un côté speed. Sur "Defied" une pincée de growl amène un côté death. Le final avec "Hero Of Ages" et "Goddess Fallacy" est efficace avec un mixe entre force et mélodie teintées folk. Cathubodua a ravi le public avec un concert chaleureux et entraînant. 

Hunter donne dans le heavy entre Manilla Road et Iron Maiden. Sur l’intro David en impose avec masque avec couteaux en main. Puis le groupe balance une tartine heavy. Le chant haut perché est impressionnant en mode Rob Halford. Le ton speed est énergique avec une basse en avant dans un esprit 80’s. "Wicked" et "Rebel Angels Rise" sont un jus power metal. Les mélodies sont efficaces pas loin de Primal Fear ou UDO. Dans le final le ton se fait épique pas loin de Manowar. Hunter a donné une bonne claque à un public ravi. 

Avec Primal Creation le ton se fait thrash. Dès l’entame sur "Retain The Fight" la tempête est totale. Le groupe balance la purée. Le rythme est intense avec un chant hargneux. Tout cela déménage avec un côté crossover thrash. "Vial Play", "The Mocracy" ou "Fool Me Twice" sonnent comme un croisement entre Death Angel et Overkill. Le rythme rapide colle au siège avec des soli de feu. "Antillectual Disease" et "The Daily Noise" envoient la sauce avec un côté moderne qui ne fait pas de quartiers. Primal Creation a proposé un concert taillé dans le meilleur du thrash.

Cult Of Scarecrow œuvre dans le doom. L’entame est lourde et lente. Le côté prédicateur du chant semble sorti des enfers. Il se dégage une idée lente et sombre avec une intensité écrasante. Le chant haut perché de Filip évoque Candlemass. Dans son grand manteau et avec son chapeau il dégage un charisme glacial. Le ton épique et aérien fait porté par le clavier amène une touche sombre en forme de messe noire avec un côté cérémonial. Cult Of Scarecrow a plongé dans le profond des ténèbres de l’âme. 

Objector entraîne dans une sauvagerie thrash. L’entame est une claque méchante. La vitesse de jeu est hallucinante et le chant aiguisé de Bock est impressionnant. Avec "Social Intolerance", "Slave New World" ou "Evilution" le groupe est encore plus féroce. Le rythme intense remue une foule qui adore cette raclée. La suite avec "Life Denied", "In Favor Of", "Malcontent" et "Vengeance (Will Be Mine)" est brutale. Il y a du Slayer dans les riffs et soli ainsi que dans le chant rapide maîtrisé. Objector a donné un concert coup de poing taillé dans le meilleur d’un thrash pur et dur. 

Avec Drakkar le festival accueille un grand de la scène heavy métal belge. L’entame est rapide et le chant haut perché d’Olivier fait son effet. Le ton power métal est plaisant avec des riffs saignants et une batterie monstrueuse. "Stigmata" enfonce le clou, Olivier épate de sa voix puissante et dégage un charisme énorme. Avec "Saint Bartholomew’s Night" ou la nouveauté "Blood Mary" le groupe balance un jus power métal. Il y a de la puissance et un gros travail mélodique et épique. Sur "You’re Not Alone" le ton speed est savoureux avec un Olivier modulant sa voix. La reprise de "Crazy Train" fait un carton et achève la foule. Drakkar est bien relancé sur une voie royale, son futur album sera guetté de près.

Le festival accueille Reject The Sickness en tête d’affiche. La formation belge cartonne d’entrée en mode bulldozer. Son death mélodique teinté metalcore est sauvage et méchant. Le chant hargneux de Guy fait effet et le rythme est intense. Il se dégage aussi un ton thrash groovy nerveux qui fait effet. Quelques mélodies permettent de souffler un peu entre deux passages purement violents."The Plague Of Life" et "When I Become You" font particulièrement fait mal en forme de violente charge qui remue. Reject The Sickness a été à la hauteur de sa place sur l’affiche. Il a balancé un concert d’une intensité démentielle.

Cela conclut une journée bien remplie. Cette nouvelle édition du Devils Rock For An Angel a été une belle réussite au service de belles causes. Il reste à remercier Didier et ses équipes pour leur accueil toujours aussi sympathique.