LIVE-REPORT - Hatebreed + Do Or Die (Le Splendid - Lille)
- Fred Vdp
- 14 juil.
- 3 min de lecture
Si l’on devait donner une définition, au plus proche de la réalité, de ce qu’est le Hardcore, il est fort à parier qu’en guise d’exemple, tout bon dictionnaire citerait Hatebreed en priorité. En effet, la formation américaine, glorifiée de ses 30 ans d’existence et de ses neuf albums, fait figure de référence dans le milieu. Et c’est à nouveau avec classe et professionnalisme que la formation originaire de New Haven aux Etats-Unis a démontré cette notoriété le 16 juin dernier dans l’enceinte de Le Splendid à Lille. Accompagnés pour cette tournée de Do Or Die, Hatebreed a mis tout le monde d’accord, nous y compris !
Par Fred VDP / Photos : Axl Meu (plus de photos à retrouver sur nos réseaux sociaux)
Malgré un calendrier chargé qui laisse peu de place pour aller au concert (entre les divers examens et évènements de fin d’année en tout genre), c’est une belle jauge qui se remplit rapidement en ce lundi soir. Il faut dire que l’affiche est alléchante, et le public ne s’y trompe pas. D’autant que la première partie s’annonce décapante avec la présence de Do Or Die que l’on n’avait pas entendu dans la région depuis un bon moment. La formation belge, Montoise pour être plus précis, ne va pas attendre bien longtemps avant de sortir le public de ses tranchées et lui insuffler une vague de gros sons, avec une déferlante de titres dopés à l’adrénaline. Do Or Die ouvre son set avec “Blackened Soul” et l’on sent déjà que le groupe est venu pour planter le décor d’une soirée qui s’annonce compliquée pour celles et ceux qui ne seraient pas venus vêtus d’un simple T-shirt. Le groupe est carré, une belle dynamique d’ensemble lui permettant d’enchainer les titres costauds sans montrer une seule marque de faiblesse. L’album The Meaning Of Honour (2002) est largement représenté avec pas moins de cinq titres, dont “Bella Famiglia” qui clôture le set de Do Or Die de fort belle manière. Une vraie bonne surprise pour un groupe qui a longtemps été sur la sellette et dont l’espérance de vie a souvent été pronostiquée.

Le temps d’un changement de plateau et d’un petit rafraichissement mérité (l’atmosphère est lourde et poisseuse), et voici Hatebreed qui envahit l’espace scénique du Splendid, après « Balls to the Wall » de Accept en guise d’intro, et avec un « I Will Be Heard » qui nous fait l’effet d’un Roller Coaster : rapide, violent et surtout sans ménagement. On aurait pu craindre une baisse de forme et d’envie de la part des américains. En effet, en arrivant sur Lille, Wayne Lozinak, l’un des deux guitaristes du groupe, a été emmené en urgence au Centre Hospitalier pour une suspicion d’AVC. Les médecins lui ont découvert une tumeur bénine. Souhaitons à Wayne un prompt rétablissement et un retour rapide. Amputé de son deuxième guitariste, Hatebreed ne va toutefois rien lâcher et va livrer une bataille féroce et sans merci, enchainant les titres à la hauteur de nos espérances. Notons, entre autres, « Perseverance », « As Diehard as They Come », « Tear It Down”, ou encore le percutant et très efficace « Destroy Everything » qui retourne une salle copieusement garnie et déchainée comme jamais. Ce qu’on aime avec Hatebreed, c’est cette générosité qu’installe le groupe dès son entrée en scène, et le partage avec le public. Ce soir encore nous avons été comblés.

Une soirée pleine de bonnes ondes qui, malgré la chaleur et les circonstances contrariantes pour Hatebreed, a fédéré et a permis sans aucun doute aux spectateurs présents de perdre quelques calories. Une excellente entrée en matière à quelques jours des vacances !



