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LIVE-REPORT - Hellfest Open Air (Part. 2)

Dernière mise à jour : 28 juil.

Nous sommes le samedi 21 juin 2025 : une fête de la musique ordinaire à Clisson au Hellfest Open Air : des décibels, de la chaleur (une véritable canicule) et surtout une programmation dans laquelle nous nous retrouvons particulièrement. Après un vendredi placé sous le signe du Thrash Metal, nous retrouvons sur place quelques gros noms du Heavy Metal sur la scène principale 2, à savoir Judas Priest et Scorpions, mais pas que. Au programme, des découvertes et des confirmations. 

Par Axl Meu / Crédit photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)

SAMEDI 21 JUIN : 

Il est plutôt rassurant de voir les vétérans du Heavy Metal français, ADX, ouvrir le bal sur la scène principale : la machine a encore du titane à revendre. De l’autre côté, sous la Temple, Lunar Tombfields propose un Black Metal assez conventionnel, mais qui a tout de même le mérite de réveiller le public Black Metal qui attend de pied ferme Abbath et Blood Fire Death, le tribute à Bathory - qui a tant fait parler de lui ces dernières semaines, du fait de l’implication du batteur, Bård Eithun. De notre côté, nous retrouvons Majestica et leur Power Metal bien sympathique, toujours porté par le très sympathique (bis) par l’ex-Sabaton, Tommy Johansson. Parfait pour les amateurs d'Helloween & consorts.

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Découvert dans le cadre du passage de Knocked Loose à l’Aéronef (Lille), Pest Control confirme notre bonne impression à 12h30 du côté de la Warzone avec un Thrash/Crossover frais et dans l’ère du temps : la nouvelle génération est en marche, pendant que les vieilleries s’enchaînent du côté de la MainStage 2 avec l’ex-Manowar, Ross The Boss. Nous privilégions donc les Britanniques d’Urne - qui avaient fait fort belle impression suite à la sortie de leur deuxième opus, A Feast on Sorrow, produit par Joe Duplantier. Sludge / Doom / Prog’ - tout y passe : (re)resté et approuvé par l’équipe et donc, à retrouver le 20 septembre prochain au Grand Mix de Tourcoing ! 


La chaleur s’intensifie : les pauses se multiplient et les festivaliers guettent le moindre coin d’ombre… De notre côté, nous nous imposons un passage « express » sur la Valley pour retrouver les excellents Witchfinder (qui ont remplacé au pied levé les Ukrainiens de Stoned Jesus qui se produiront plus tard dans la Purple House - nouveau club situé à proximité du Metal Corner), nous retrouvons Urne en interview (à lire dans le nouveau Heretik Magazine, actuellement en circulation).


Passé 17h, il fait toujours aussi chaud : ce qui rend particulièrement pénible & compliquée l’appréciation des concerts de Conan (lourd !) et My Sleeping Karma - de retour après la disparition tragique de leur batteur : Steffen Weigand. Instrumental et poignant, ce concert faisait partie des immanquables de cette nouvelle édition. À peine sorti du concert que notre marathon Hard/Heavy reprend. Reconnaissant au loin l’organe de Glenn Hughes, je me dirige vers la scène principale #1Black Country Communion - un super-band comme on n’en fait plus - amorce son concert : Glenn Hughes (à la basse et au chant), Joe Bonamassa (à la guitare) et Jason Bonham (le fils de John Bonham) - rien que ça - : c’est du miel, c’est solide, c’est le Rock dans toute sa splendeur : un vrai bon moment. 

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Savatage fait aussi partie des immanquables de cette cuvée 2025. Particulièrement rares en France - entre séparation, réformations sporadiques, et on en passe - les Américains ont livré un concert solide le temps de quelque 50 minutes : on est certes loin de la folie de Trans-Siberian Orchestra - mais la sincérité est au rendez-vous (bien que les images en fond soient assez kitsch, quand on y repense) - on pensera notamment à l’hommage à Criss Oliva sur « Believe » avant que ne soit joué le gros classique de « Hall of the Mountain King ». Un beau concert !


Voir Steve Vai en concert, c’est chouette : voir Joe Satriani, c’est chouette : voir les deux dans le cadre du même concert, c’est encore mieux : voilà le concept du SatchVai Band : deux légendes - accompagné par le bassiste Marco Mendoza - du plaisir pour les amateurs de la six-cordes. Quoi qu’un peu long, le concert - notamment marqué les géniaux « Always With Me, Always With You » et la reprise de « Born to Be Wild » - a eu le mérite de faire patienter les fans comme il se doit avant… Judas Priest !

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Judas Priest que nous avions vu l’année dernière dans le cadre de la tournée « Invincible Shied », à Paris (Zénith - La Villette) : cette fois-ci, Rob Halford et sa bande ont préféré de mettre en avant l’opus Painkiller (1990) qui fête alors ses 30 ans ! Au programme, sept titres de Painkiller (« A Touch Of Evil », « All Guns Blazing », « Between the Hammer and the Anvil », « Hell Patron », « Night Crawler », « One Shot at Glory » & « Painkiller »), des classiques, en veux-tu en voilà : « Breaking The Law » en quatrième position, bien loin des rappels ! Niveau performance : ça tient la route et Rob est - toujours - au top du charisme (la Harley sur « Hell Bent for Leather » fait toujours son petit effet…) bien que les difficultés liées à l’âge commencent à se faire ressentir. 

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L’âge… Il est parfois moche de vieillir. Surtout que l’on s’appelle Scorpions et que l’on ne veut pas raccrocher les guitares. En tournée pour souffler sa 60ème bougie, les Rockers allemands jouent la carte de la nostalgie à Clisson en proposant un show rodé, mais fatigué. Klaus Meine - qui a rencontré des problèmes de santé en mai dernier - peine à chanter, malgré les bonnes intentions (le medley consacré à l’ère Ulrich Roth : « Top of the bill / Steamrock Fever / Speedy’s Coming / Catch Your Train » fait plaisir), un petit malaise s’installe dans la fosse au fil des mesures. Comment expliquer que Rudolf Schenker ne soit plus apte à jouer correctement l’introduction de « Still Loving You » ? La fatigue et une vie déjà bien remplie… Messieurs, nous vous adorons, mais peut-être serait-il temps de sortir par la grande porte, vous qui avez tant fait pour le Hard. 

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La nouvelle génération est en marche de l’autre côté et le lendemain à Clisson : nous terminons cette tournée par le concert de Turnstile qui vient célébrer la sortie du génial Never Enough. Peut-être plus Pop et accessible que ses prédécesseurs, l’album offre de nouvelles couleurs et possibilités à la scène Hardcore avec des titres comme « I CARE » / « DULL »… Ça « jumpe », et la Warzone devient inaccessible le temps de ces quelque 50 minutes de pure bonheur auditif ! De l'autre côté, le tribute à Bathory vient de donner son dernier morceau malgré la polémique, tout en engageant une forme d'apaisement : au loin, nous y avons aperçu un drapeau LGBTQ+...


DIMANCHE 22 JUIN : 

La nouvelle scène est en marche et compte bien le faire savoir en cette dernière journée du Hellfest, marquée par la performance explosive de Linkin Park (qui avait pourtant annulé son show en Suisse, quelques jours auparavant).


De cette dernière journée "express", nous avons surtout retenu la performance occulte (et chaude !) des Bretons de Black Bile, celle des Black & Rollers des Nantais de Gravekvlt, mais aussi celle d’Ashen qui a profité d’un feat. avec Will Ramos, le chanteur de Lorna Shore, et d’une reprise de Nirvana « Smells Like Teen Spirit » pour chauffer le public et les amateurs de Metalcore une fois pour toutes : ces jeunes fans ont visiblement adopté la nouvelle mouture de Novelists - portée par Camille Contreras - qui - à coup sûr - a livré l’une des performances les plus marquantes de ce dimanche après-midi : chaleureux, flamboyant et plaçant désormais le groupe comme l’une des références du genre aux côtés de Landmvrks. Tout comme l’est devenu Messa pour la scène Doom / Rock grâce à ce concert hypnotisant  vantant les mérites de The Spin, chroniqué en nos pages….

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Le Hellfest est donc en perpétuelle transition et reste aujourd’hui l’un des plus beaux reflets de la scène Metal actuelle & moderne. Qu’elle plaise - oui ou non - la programmation brasse aujourd’hui tous les styles en passant par les figures old-school et les références « new-school » en devenir. Véritable vecteur, le Hellfest permet aux groupes de se passer la torche et ce, de la plus belles des manières : en forgeant les nouvelles locomotives de demain et en laissant suffisamment de place aux derniers souffles de nos vieilles formations préférées.

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