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LIVE-REPORT - Iron Maiden (La Défense - Paris)

On ne compte plus le nombre de fois que Iron Maiden est venu nous rendre visite en France, notamment dans la Capitale. À chaque tournée, sa singularité, sa petite chose à fêter. 1975-2025. Cette fois-ci, c’est un anniversaire de taille qui est annoncé : les cinquante ans du groupe. Intitulé « Run For Your Lives », la tournée fait escale en France à plusieurs reprises, à Belfort lors des Eurockéennes, mais aussi à La Défense Arena. Un bel engouement si bien qu’il eut fallu ajouter une date supplémentaire. Iron Maiden se produira donc deux fois à Nanterre : les 19 et 20 juillet.


Une fois n’est pas coutume, Heretik Magazine prévoit de descendre sur la Capitale afin de couvrir les deux dates : les tournées d’Iron Maiden ne seront plus légion dans quelques années. Le temps fait son œuvre, et très vite, après l’annonce de la tournée, Iron Maiden annonce le forfait de Nicko McBrain, remplacé par Simon Dawson (British Lion, du moins pour le live) et Paul Di Anno décède… Les ingrédients d’une tournée prometteuse, chargée en émotions, sans doute placée sous le signe de la transition. Avatar est en première partie.

Par Axl Meu

On connaît bien Avatar : un album, un concept (aussi bien musical que visuel), une esthétique qui a séduit au-delà de son pays, et déjà de belles tournées à succès. L’apparence est clownesque, mais au-delà des premières apparences, difficile de ne pas y voir une formation talentueuse qui est parvenu à faire entrer les fans d’Iron Maiden dans son univers.


Première partie oblige, le décor est bien plus léger qu’à l’accoutumée (on est bien loin du concert proposé par le groupe à la Condition Publique - Roubaix, mars 2024). L’intérêt principal ici est de faire découvrir Avatar aux nombreux fans d’Iron Maiden, mais aussi de teaser le nouvel album à venir (prévu pour fin 2025), mais aussi la venue du groupe au Zénith de Paris le samedi 7 mars prochain ! Et donc, un show léger toujours mené par le génial Johannes Eckerström aguerri en matière de tours de passe-passe (l’entrée magique, les prises de parole décalées notamment lors qu'il introduit « Smells Like a Freakshow »), mais intéressant qui balaie les hits du groupe « Bloody Angel », « The Dirt I’m Buried In » et « Hall The Apocalypse », mais aussi deux nouveaux singles « Captain Goat » et « In The Airwaves ». C’est assez pour nous faire passer un agréable moment.

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Et puis, c’est au tour d’Iron Maiden. Les attentes sont fortes.


Les premières images du concert ont fuité (malgré l'injonction du groupe à ne pas prendre de photo depuis la fosse...) : la setlist - qui circule déjà sur les réseaux sociaux depuis la première date de la tournée à Budapest le 27 mai dernier - s’étend en effet de 1980 à 1992 et voit, notamment le retour de morceaux tels que « Murders In The Rue Morgue », « Killers », mais aussi « Rime of the Ancient Mariner ».


Le concert est amené par le classique « Doctor Doctor » : le décors de Killers est projeté, « The Ides of March ». Nous sommes plongés la rue morgue et le Londres poisseux de la fin des années 80. La setlist se veut donc progressive et - sans doute pour rendre hommage à Paul Di Anno - le groupe enchaînent quatre morceaux de l’ère du feu-chanteur : « Murders In The Rue Morgue », « Wrathchild », « Killers » et « Phantom of the Opera », l’occasion pour vous d’y voir Eddie, la mascotte du groupe, trancher à coup de hache les membres du groupe, mais aussi de tester le jeu de batterie de Simon Dawson, à coup sûr, moins vif et plus lourd que son prédécesseur…


À chaque morceau, chaque classique, son happening, son univers porté par Bruce Dickinson (qui prend la peine de s’adresser en français, tout le long du spectacle, s’il vous plaît !) en voix et toujours aussi versatile : « The Number of the Beast », ses flammes et ses extraits de Nosferatu… « Powerslave » et son décorum égyptien, le poétique « Rime of the Ancient Mariner » et ses extraits vidéos (que l’on soupçonne toutefois d'être générée par I.A.), « Seventh Son of a Seventh Son » et son côté brumeux porté par Adrian Smith et Steve Harris, « The Trooper » avec son Eddie mercenaire et Bruce Dickinson qui brandit coup sur coup un drapeau anglais, puis français, et surtout « Hallowed Be The Name », où l’on voit le chanteur encagé dynamité ré-apparaître sur écran pour finalement se pendre ! Épisode mettant alors un faux-terme à ce concert plus que généreux, conclu par les classiques « Iron Maiden », puis « Aces High », « Fear of the Dark » et « Wasted Years ».


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À chaque sensibilité, sa possibilité : les uns ont préféré vivre le concert dans la fosse mêlé à la frénésie du public et les autres dans les gradins, permettant alors de contempler l’énorme scénographie mise en place par le groupe. Mais tous s'accordent sur une chose : Iron Maiden a encore la fougue des débuts (surtout Bruce Dickinson !) et continue de proposer des concerts hors-normes : de véritables expériences visuelles et sonores et ce, même cinquante ans après ses débuts, capable de rassembler toute une communauté !



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