LIVE-REPORT - Raismes Fest 2025
- Axl Meu
- 23 sept.
- 3 min de lecture
Il est des éditions et des années plus difficiles que d'autres. Et les organisateurs du Raismes Fest, le festival doyen de la scène Hard Rock française, ne nous contredira pas. Marquée par de nombreuses intempéries, la dernière édition du Raismes Fest qui a eu lieu les 13 & 14 septembre derniers a surtout été placée sous le signe de l'abnégation. Comme beaucoup, nous avions ressorti notre K-way pour - notamment - assister aux concerts des excellents DeWolff, Vandenberg et Red Beans & Pepper Sauce.
Par Axl Meu / Crédit photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)
MEET THE RAISMES FEST.
Le Raismes Fest, c'est d'abord une histoire d'amitié et de solidarité entre plusieurs acteurs bien connus des Hauts-de-France qui continuent de se prêter main forte quand le moment se présente. On parle ici de la Heavy Metal Maniac Association organisatrice du Bully On Rocks, du HRB Festival et du Ch'ti Rock Festival (qui organise le tremplin du Raismes Fest tous les ans !) dont il est difficile de ne pas reconnaître le travail abattu pour faire vivre la scène des Hauts-de-France. Sans elle, nous n'aurions jamais pu voir les jeunes loups de The Ladyboys - projet monté par des ex-membres de Sharx et Léonard Cakolli - se produire dans d'excellentes conditions, ou même les hargneux de TT Twister ou même Goodgrief (repêché suite à leur annulation de l'année dernière).

Et donc, c'est dans la bonne ambiance que se sont côtoyés ces newcomers et certaines références du genre comme Wishbone Ash - les parrains des twin-guitars - que nous avions vus en avril dernier à The Black Lab - et Vandenberg, venu à Raismes pour défendre une partie de son catalogue avec Whitesnake (notamment "Crying In The Rain" de Whitesnake, de circonstance), superbement vocalement porté par l'ex-Candlemass, Mats Levén. La classe à l'état pur. Même constat pour Blues Pills - étoile montante du Soul Rock - qui - grâce à sa chanteuse, Elin Larsson - a charmé un parquet noyé et frigorifié - par les intempéries. Seule ombre au tableau : une prestation réduite sans que l'on sache trop pourquoi.

BEAUCOUP DE PLUIE ET QUELQUES ÉCLAIRS DE GÉNIE.
Des intempéries qui ont clairement entamé l'humeur des festivaliers : la faute à personne. Face à cela, les festivaliers se sont adaptés, ont embarqué leur chaise et regardaient les concerts depuis les espaces couverts (surtout depuis le metal market qui a littéralement fait le plein), conduisant alors à des scène pour le moins sidérante : comme celle de Daran - groupe auteur du tube "Dormir Dehors" - saluant de loin ses fans réfugiés sous les tonnelles durant une nouvelle et violente averse... On est quand même loin des moments "chill" de la période post-COVID.

Heureusement pour nous, le festival s'est tout de même illustré par quelques moments de grâce amenés par les Américains de The Mercury Riots (supporters du Racing Club de Lens !) et les électrisants Red Beans & Pepper Sauce (qui avaient déjà fait fort bonne impression ici même il y a de ça trois ans), les Progueux de Vanden Plas et les trois Hollandais de DeWolff (qui ont soufflé tout le monde avec leur géniale reprise de "War Pigs" de Black Sabbath), rappelant alors l'hommage à Ozzy Osbourne rendu par le groupe Abbygail et Bertrand Roussel plus tôt dans le weekend.

Voilà qui parachève une cuvée en demi-teinte pour le Raismes Fest dont les efforts n'ont visiblement pas été récompensés. Malgré une programmation intéressante (mais qui peine à attirer un public plus jeune...), cette nouvelle édition a clairement été desservie par une météo capricieuse, peu propice à l'amusement. Espérons tout de même qu'elle n'ait pas sonné le glas du plus vieux des festivals de Hard hexagonal.



