LIVE-REPORT - Rock Hard Festival 2025 (Jour - 1)

Cette année encore, le week-end de la Pentecôte est consacrée au Rock Hard Festival en Allemagne. Rien ne change dans le plaisir de retrouver l’amphithéâtre de Gelsenkirchen et un festival humain et amical. Pour cette édition le programme est riche et dès le vendredi six formations sont attendues. 

Par Franck Lasselle / Photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)

Tout démarre en début d’après-midi avec Sanhedrin. Le trio américain débarque devant un public fourni. Porté par un son massif la formation frappe fort. Son heavy teinté 80’s fait effet. La voix puissante d’Erica est parfaite et ses compères distillent une musique digne de Judas Priest. Le côté rapide, mélodique et épique donne envie de lever le poing. Le souffle heavy est remarquable avec des refrains et des riffs immédiats. Sanhedrin a été une parfaite entame, le trio est un bel héritier de la grande époque heavy metal.

Avec Attic, le ton reste heavy avec de l’occultisme. L’intro horrifique est parfaite puis "Darkest Rites" donne le ton. On retrouve un heavy 80’s dans l’esprit de King Diamond porté par la voix ultra aiguë de "Meister Cagliostro". Le rythme rapide fait effet avec une bonne force épique. "Join The Coven", "The Hound Of Heaven" ou "Azrael" sont efficaces en forme de jus heavy old school. Le final sur The Headless Horseman est délicieux et ravi la foule. Attic a frappé fort, son concert a été plaisant avec une fraîcheur et une énergie communicative. 

Avec Municipal Waste, le festival accueille une légende crossover thrash. L’entame sur "Sadistic Magician" est sauvage et lance un circle-pit dans une fosse en fusion. Le rythme est énorme avec un chant de fou furieux. Les titres s’enchaînent à toute allure avec une intensité ravageuse. Le côté direct et mordant est savoureux en forme de déclaration de guerre. Le groupe tabasse et met le feu avec un côté violent jouissif. Municipal Waste a donné un concert coup de poing tonitruant qui n’a pas laissé indemne.

Une autre légende Thrash s’annonce avec Death Angel. "Mistress Of Pain" lance le concert avec hargne. Le rythme est dévastateur, Mark hurle comme un damné . Chaque titre est une bourrasque. "I Came For Blood", "The Dreams Calls For Blood" ou "The Moth" impressionnent avec des riffs et soli de feu, le tout porté par un Mark charismatique. Le nouveau titre, Wrath, montre que le groupe demeure incisif. Le final sur "Thrown To The Wolves/The Ultra Violence" est un ouragan avec chaque instrument en fusion. Avec cette prestation Death Angel a montré qu’il restait un monument du thrash. 

Geoff Tate est très attendu. L’ex-Queensrÿche joue la sécurité en reprenant Operation Mindcrime, mais retrouver ce monument demeure un plaisir. Chaque titre colle le frisson et rappelle à quel point Queensrÿche était en avance en 1988. "Revolution Coming", "Suite Sister Mary", "Breaking The Silence", "I Don’t Believe In Love" marquent les esprits. Les musiciens sont au point et au chant Tate assure, il n’a plus la force de l’époque mais garde un niveau très correct. En rappel, "Silent Lucidity" et "Queen Of The Reich" achèvent en beauté un concert de qualité, Geoff Tate a sur faire revivre un âge d’or avec talent.

Avec la tête d’affiche une tempête s’annonce. Exodus a vu le retour de Rob Dukes en début d’année et il lance les hostilités avec véhémence avec un trio extrait de "Bonded By Blood. Bonded By Blood", "Exodus" et "...And Then There Were None" sont une déferlante thrash sévère. Dukes hurle comme un fou tandis que ses compères distillent une musique rapide et d’une intensité écrasante. Le rythme ne ralentit pas, "Brain Dead", "The Beatings Will Continue" ou "Metal Command" mettent le feu à une fosse en fusion. Le final avec des monstres comme "A Lesson In Violence", War Is My Shepherd ou Strike Of The Beast est méchant. Exodus a frappe fort, il a donné une leçon Thrash parfaite porté par un Rob Dukes impérial.

Cette première journée a été parfaite, le Rock Hard Festival est lancé idéalement et la suite s’annonce savoureuse.