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LIVE-REPORT - Wacken Open Air (Jour 2)

Après une première journée réussie les choses sérieuses débutent à Wacken en ce Jeudi 1er août. La deuxième scène ouvre ses portes et les choix entre les concerts deviennent cornéliens. Le festival accueille un maximum de personnes mais il faut souligner la parfaite organisation. Passer d’une scène à l’autre est aisé et l’impression de vivre dans un village est totale.

Par Franck Lasselle / Crédit photos : Moris DC

 

L’entame se fait sur la Louder avec Dio Disciples qui rend hommage à la carrière de Dio. Après une vidéo sur la vie du chanteur le groupe débarque sur "Holy Diver". Chanté par Joey Belladona le titre fait son effet avec un refrain repris en chœur. Le chanteur d’Anthrax est parfois à la peine mais il montre une belle envie. "The Mob Rules" lui convient mieux, ce classique de Black Sabbath faisant un carton. Belladonna fait un speech sympa et laisse le micro à Oni Logan efficace sur le fabuleux "Children Of The Sea". Le medley entre "Catch The Rainbow" et "Stargazer" fait dresser les poils de sa force émotionnelle. A la guitare Ira Black est parfait. Les deux chanteurs alternent et balancent des classiques comme "Long Live Rock’n’roll", "Man On The Silver Moutain" ou "Heaven And Hell". Les musiciens sont ravis de l’accueil, l’énorme "Rainbow Ine The Dark" fait frissonner. Avant "We Rock", Wendy Dio fait un coucou émouvant. Dio Disciples a été efficace, Belladona n’a pas été au top mais le plaisir de retrouver ces classique a fait oublier ce souci.




Sur la même scène un autre grand nom s’avance. Sweet n’est plus à présenter pour les fans de Glam Rock. On retrouve une version menée par Andy Scott seul survivant de la grande époque. Il est entouré de musiciens chevronnés dont Paul Manzi au chant. Cela peut paraître abusé de garder le nom de Sweet, mais la foule est au rendez-vous. En démarrant avec "Action", le groupe joue sur du velours. Manzi assure, le refrain fait effet et à la guitare Scott n’a rien perdu de son touché. L’accueil est excellent et la suite avec "Hell Raiser" et "Burn On The Flame" est extra. On retrouve un teinté glam avec une patate hard rock. Everything est accrocheuse et costaud et permet à Manzi de mettre à l’honneur son célèbre guitariste. Sweet est dynamisé dans cette version. "Circus", "Set Me Free" et "Love Is Like Oxygen" ravissent par leur pêche. Le tube "Fox On The Run" fait un carton porté par son refrain. L’ambiance est géniale et le final avec "The Ballroom Blitz" est parfait. Sweet a été à la hauteur. Porté par un line-up solide, le groupe a été à la hauteur de sa légende.



La Faster démarre avec Skyline. Formé par les organisateurs du festival le groupe est là chaque année. Ce concert attire la foule tant il est vu comme le début de Wacken. Runnin’ Wild emprunté à Airbourne fait un carton. Les titres originaux comme "Black Star", "Under The Radar" ou "Fireball" sont efficaces avec un côté FM. La version de "If You Want Blood" d’AC/DC est parfaite. Puis le groupe accueille Joey Belladona pour deux reprises de Journey. Fan absolu de la légende FM, Joey se fait plaisir sur "Separate Ways" et "Wheel In The Sky". "In My Dreams" de Dokken, "Killing In The Name" de RATM cartonnent. Enfin, "This Is W.O.A." sonne comme un hymne parfait. Skyline a été bon, il permet de plonger dans le festival.


Sur la Louder, la foule est là pour accueillir un Armored Saint rare en concert. La bande de Jon Bush n’est pas rouillée pour autant. D’entrée, avec "End Of The Attention Span", on retrouve un jus de Heavy mélodique. Bush est en forme montant haut avec efficacité. L’accueil est top et avec "Chemical Euphoria", la bonne impression se confirme. Les riffs et soli sont mélodiques et rapides et Bush brille de milles feux. "The Pillar" et "Last Train Home" sont deux tartes accrocheuses et puissantes. Le classique "March Of The Saint" est un grand moment porté par son refrain épique. "Standing On The Shoulder Of Giants" fait effet avec son ton mélodique et un chant voilé exquis. "Aftermath", "Win Hands Down", "Can U Believer" et "Mad House" sont tout délicieuses à savourer. Armored Saint a été parfait, il demeure un représentant classieux d’un hard racé et intelligent.



Sur la Harder, c’est Rage qui lance les hostilités. La formation allemande fête ses 40 ans et la foule est dense pour l’accueillir. L’entame sur "Cold Desire" et "Under A Black Crown" issus du nouvel album est idéale. Rage montre qu’il en encore dans le ventre. Portées par un Peavy en grande forme, ces titres sont des claques de Heavy mélodique portées par des refrains imparables. Derrière, Rage va balancer un joli best of. "Solitary Man", "Black In Mind" et "Refuge" cartonnent avec un parfait mixe entre mélodies imparables portée par le chant de Peavy et force heavy. Les plus récents "Let Them Rest In Peace" et "A New Land" sont heavy à souhait. Porté par un refrain efficace Great Old Ones fait un bel effet tandis que "End Of All Days" ravit par sa force mélodique. Après un "Straight To Hell" Heavy les classiques sont là pour le final. "Don’t Fear The Winter" et "Higher Than The Sky" sont repris en chœur par la foule dans un bel esprit de communion. Rage a montré une forme éclatante porté par un Peavy imperméable au temps.


A côté, le Heavy reste à l’honneur avec Axel Rudi Pell. Le guitar hero allemand est plus estimé que chez nous ce qui explique sa place sur l’affiche. L’entame sur "Forever Strong" est idéale. Le ton speed mélodique est agréable et au chant Johnny Gioeli épate par son chant éraillé proche de Dio. Axel épate avec un ton néo-classique maîtrisé. Wildest Dreams est plaisante et ravit la foule avec un ton rapide digne de Malmsteen. "Strong As Rock" confirme la forme du groupe. Gioeli est un frontman parfait pas du tout écrasé par son leader. Porté par le clavier et une partie instrumentale fabuleuse le titre est une pépite dotée d’un refrain énorme. Empruntée à Leonard Cohen Halleujah est beau moment porté par un Gioeli fort en charisme. Il brille sur "Oceans Of Time", ballade langoureuse agréable. "Mystica" et "Darkest Hour" retrouvent le ton speed mélodique et ravissent autant. "Fool Fool" et "Rock The Nation" cartonnent avec le même équilibre entre mélodies fortes et soli et riffs virtuoses. Axel Rudi Pell a donné un concert plaisant loin de l’esprit solitaire d’un Malmsteen et a charmé par son sens prononcé de la mélodie.



KK’s Priest confirme l’encrage Heavy des scènes principales. La réponse à Judas Priest de KK Downing tourne intensément et convainc partout. Sur de sa force le groupe démarre par trois compositions personnelles. "Hellfire Thunderbolt", "Strike Of The Viper" et "One More Shot At Glory" sont des missiles heavy purs et durs. Ripper Owens poussant sa voix avec facilité. Le rythme est énorme avec des musiciens en grande forme avec un Downing brillant sur chaque intervention. L’accueil est énorme et Ripper joue avec le public. IL fait hurler son surnom et derrière The Ripper fait un carton. Autre titre de Judas, "Night Crawler" a fait plaisir à la foule porté par son refrain et une ambiance sombre. "Reap The Whirlwind" et "Sermons On The Sinner" confirment le talent du groupe pour un Heavy doté de bonnes mélodies. Jugulator est à l’honneur avec "Burn In Hell", tuerie Heavy au refrain en or. Avec "Diamonds & Rust", "Hell Patrol", "The Green Manalishi", "Breaking The Law" et "Sinner" le groupe repart vers Judas Priest avec classe porté par un Ripper brillant. En rappel "Raise Your Fists" fait office d’hymne pour la formation avec son refrain fédérateur. KK’s Priest a confirmé être une grande formation de Heavy Metal porté par des grands musiciens.


Avec Accept, la Faster accueille une légende Heavy. Bien sur, le groupe a pas mal changé et seul Wolf Hoffman demeure des temps glorieux mais il est bien accompagné. Et signe de la confiance d’Accept en son répertoire récent le concert démarre par "The Reckoning" et "Humanoid" issus du nouvel album. La sauce prend à merveille. La foule explose à ce son heavy implacable porté par un Mark Tornillo incisif dans les aigus et par des soli et riffs de feu de Wolf, Uwe Lulis et Joel Hoekstra. "Restless And Wild" et "London Leatherboys" mettent ensuite le feu. "Straight Up Jack" fait un malheur avec un côté rock digne de Motörhead tandis que The Abyss se fait très heavy. Le medley composé de "Demon’s Night", "Starlight", "Losers And Winners" et "Flash Rockin’ Man" permet aux anciens de se replonger avec délice dans l’âge d’or des débuts.


Accept joue la carte de l’émotion avec "Shadow Soldiers". Porté par un Mark en état de grâce vivant ses paroles à fond le titre colle le frisson. Après un "Overnight Sensation" efficace dans un esprit Hard Rock, le groupe dégaine les classiques. "Breaker", "Princess Of The Dawn" et "Metal Heart" font un carton en forme de légendes du Heavy Metal. Le final est royal, issus du premier album du groupe avec Tornillo : "Teutonic Terror" et "Pandemic" sont des monstres portées par des refrains martiaux imparables. Entre les deux "Fast As A Shark" et sa célèbre intro déchaîne la foule. "Balls To The Walls" avec Ripper Owens en invité est un final parfait. Accept a été au top, il a proposé un concert parfait mixe entre passé et présent .



Le grand final se fait avec Scorpions. Le groupe célèbre en ce moment les 40 ans de Love At First Sting. La plaine de Wacken avec le logo en feu au dessus de la Harder est blindée pour célébrer une immense carrière. L’entame sur "Coming Home" met le feu, Mickey Dee lance le titre avec hargne. Cela donne un missile heavy porté par un Klaus Meine en forme. Le récent "Gas In The Tank" enfonce le clou. À la fois mélodique et Heavy, il montre que Scorpions garde de la pertinence . Le festival des tubes démarre ensuite. Il y a "Make It Real" et "The Zoo", à la fois puissantes et mélodiques elles ravissent la foule. L’instrumental "Coast To Coast" est fabuleux et permet à Schenker et Jabs de briller. Retrouver "I’m Leaving You" et "Crossfire" est un plaisir. La première est un parfait moment mélodique et accrocheur. La seconde permet à Dee de taper fort. Ensuite, le classique "Bad Boys Running Wild", hymne total du Heavy Metal fait un tabac.


Cette première partie a été dantesque. Scorpions est en pleine forme, l’ambiance géniale et le spectacle avec pyro grandiose. Le moment est venu de calmer le jeu, Meine et Schenker gèrent mais on sent que le poids des années est là. Cela permet à Jabs de briller avec "Delicate Dance", solo de guitare prenant. "Send Me An Angel" et "Wind Of Change" sont archis connues mais les savourer en communion avec plus de 75,000 personnes donne le frisson. Le Heavy reprend ses droits avec "Tease Me, Please Me" et "The Same Thrill", deux classiques puissants et accrocheurs. Le temps de Mikkey Dee arrive, il a déjà fait fort en martelant ses fûts comme un sauvage tout le concert. Avec "New Vision", il balance un solo agréable. "Blackout" est savoureux à retrouver puis "Big City Nights" avec Doro en invitée est un pur plaisir. En rappel, "Still Loving You" fait effet dans un bel esprit de fête. "Rock You Like A Hurricane" est parfait en final Heavy costaud. Scorpions a donné un concert énorme de force et de classe. Le temps passe et il faut profiter des prestations du groupe, celle de Wacken restera dans les mémoires à n’en point douter.


En after, le festival offre un très spectacle de drones comme il le fait depuis peu et cela fait son effet. Enfin, sur une scène annexe la légende Mambo Kurt débarque. Le comédien est une légende du festival et va mettre le feu aux plus résistants avec des reprises décalées pleines de fun et bonne humeur.



Cette deuxième journée a été une réussite totale. Wacken a retrouvé ses fans, le soleil est là et l’ambiance fabuleuse. La suite richissime du programme laisse de plus rêveur plus d’un festivalier.




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