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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - We're Not Worthy (Warm-Up) (The Black Lab - Wasquehal)

Il faut bien se l'avouer, The Black Lab est un peu notre deuxième maison. Dès qu'on y entre, on s'y sent bien. Toute l'équipe est toujours agréable et la cohorte n'ont que cesse de s'activer pour satisfaire nos hordes assoiffées. En ce début de saison, il est important de les mettre à l'honneur et de les remercier comme il se doit. Ce soir, le collectif We're Not Worthy prend possession des lieux pour le warm-up de la cinquième édition de son fest qui se déroulera les 4 et 5 octobre à la brasserie BB de Hérin, à côté de Valenciennes ; un lieu géré par un acharné de brassage et de musique.

Par Flavien Minne

 

On doit ce collectif à Fab, récemment décédé, une personne visionnaire, passionnée et discrète qui savait qu'il y avait quelque chose à faire pour les amateurs de Grind et de musiques extrêmes, tout en s'éloignant de l'épicentre lillois. Aujourd'hui, Stooph et Ju ont la lourde charge de respecter la mémoire de la tête pensante disparue en alimentant un vivier du style dans le Nord-Pas-De-Calais. L'objectif : "vendre du rêve aux amoureux du style". Et, pour cet événement, le rêve est à portée de doigt avec une affiche proposant des groupes que l'on ne voit pas toujours.


On commence par Teigne, récemment né sur les cendres chaudes d'Insane Order. Stouph à la batterie, Manu d'Unsu à la guitare et Gaëlle, la chanteuse,  Depuis cette création récente, on les voit tourner régulièrement , et ça tombe bien, puisque c'est leur but : tourner encore et encore... Gaëlle, c'est un peu "la jeune fille à la perle" qui se transforme en "la jeune fille et la mort" : souriante et agréable, d'une petite voix douce à échanger longuement avec le public avec passes de micro, elle peut passer en une fraction de seconde en une boule de hargne et d'énergie qui ne s'arrête jamais. À la fin, les cous et les épaules commencent à craquer et les propriétaires sont conquis. C'est avec certitude que nous pouvons affirmer que Teigne est un groupe à suivre.



Juste histoire de reprendre son souffle, et hop ! Whoresnation déboule sur scène. La Franche-Comté n'étant pas le territoire le plus chaud, on voit qu'ils ont l'habitude de faire du petit bois. Les Bisontins, forts de leurs 15 ans de carrière, déroulent un Grindcore violent. Et ils ne sont pas venus faire de la figuration. La scène tremble sous les allers et venues de Pibe, ragaillardi par le premier pogo (mais en avait-il réellement besoin ?) Violent donc, à travers vingt compositions essentiellement issues de "Mephitism" et de "Dearth",mais également traditionnel par les thématiques telles les violences policières, mais également par les compositions qui font penser que Whoresnation est un groupe affilié à Napalm Death.



Nous aurait-on menti sur la marchandise ? P.L.F : Pretty Little Flower ! Dave Callier n'a rien de mignon, L'Houstonien est un missile Harpoon, qui déglingue tout sur son passage. Seul sur scène  et accompagné du batteur de Whoresnation, le chanteur, en jouant comme si il y avait 3 musiciens, fait une rétrospective de cette belle carrière de 25 ans. De l'adrénaline et de la violence à l'état pur.



Rendez-vous pris chez le dentiste. C'est à grands coups de riffs et de blasts que Teethgrinder déchausse les ratiches. Quatre mois après avoir usé les planches audomaroises du Brutal Swamp Fest, les Bataves reviennent pour nous présenter leur nouveau chanteur qui n'est d'autre que Gabriel Dubko, évoluant il y a peu dans Wormrot. À l'image du N de Nasum tatoué sur le mollet, le frontman est dédié au Grindcore, n'a rien à prouver, mais juste de l'énergie à distiller. Souvent de dos, "Gabo" et le reste du groupe étrillent dix titres dont six de l'album Misanthropy de 2015, reléguant en arrière-plan Nihilism même si "The Soil Has a Thirst For Blood"ouvre le bal et "Distopia", avec "Disgrace". Mais qu'importe, tant que le show est monstrueux. 




Le public lillois, chauffé au fer blanc réalise qu'il a passé une magnifique soirée, la réussite est totale malgré un début timide. We're Not Worsthy peut être satisfait de ce warm-up, en attendant avec impatience le début d'octobre.



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